La médecine est une alternative, qui existe depuis des millénaires, à la médecine moderne. Aujourd’hui encore, plus de 80% de la population africaine fait encore appel à cette médecine généralement moins coûteuse que les traitements médicamenteux. Face à une telle importance, quelle place lui accorde actuellement exactement les scientifiques ?
Scientifiquement, la médecine moderne est basée sur l’être humain. Une méthode dite cartésienne qui se veut objective et matérialiste. De même, cette médecine est l’objet de recherches continuelles et donc de nouvelles perspectives. Autant d’éléments que l’on ne retrouve pas dans la médecine traditionnelle. Une certaine forme statique entretenue même dans son appellation de médecine traditionnelle. Ainsi contrairement à la médecine moderne, la médecine parallèle offre une approche globale et multidimensionnelle à la santé. C’est donc là que les deux méthodes trouvent leurs complémentarités respectives. D’ailleurs aujourd’hui, la médecine traditionnelle inspire la médecine moderne. Cela notamment parce que certains traitements sont par exemple issus de la pharmacopée traditionnelle. D’ailleurs, la médecine parallèle trouve désormais la place qui lui est due. Même si cette place reste encore infime comparée à celle de la médecine moderne qui est la norme en matière de santé. Pour les scientifiques, la médecine parallèle est surtout reconnue pour ses vertus placebo. Un effet psychique lié à des croyances populaires transmises de génération en génération. Si l’effet placebo est certes là dans certains cas, la médecine parallèle fait aussi pourtant ses preuves en matière de traitement de certaines maladies. Une réalité que l’on ne peut pas ignorer. En matière de reconnaissance, chacun avance à sa manière. Considérée comme partie intégrante du système de soin que depuis 1992 par l’OMS, la médecine parallèle pourtant est connue depuis de nombreux siècles. Dans certains pays, elle fait partie à part entière des méthodes de traitement. Toutefois, la reconnaissance n’est obtenue qu’au terme d’analyses précises et élaborées. C’est ce qu’on appelle répondre aux exigences de la rationalité scientifique. L’intégration de la médecine parallèle dans le système de santé doit également répondre à d’autres exigences. On parle notamment de réévaluation, changement de méthode d’approche diagnostiques et thérapeutique ainsi que déontologique. En promotion dans certaines parties du monde, cela impose par exemple l’étude chimique et pharmacologique des médicaments afin d’en déterminer leurs composants, leurs principes actifs, leur toxicité et leur posologie. Pour les scientifiques, chacune de ses étapes est nécessaire afin de définitivement faire entrer la médecine parallèle dans le système de soin.